Salle de présentation des trésors du mont Dereszla

des trésors du mont Dereszla

En 1918, la Felső utca (rue Supérieure) actuelle était la rue principale de Bodrogkeresztúr. En raison de sa forte déclivité, une section de la route remontant le mont Dereszla est devenue dangereuse ainsi, pour faciliter la circulation depuis la gare, on a entamé des travaux d’aplanissement. Ces travaux de terrassement ont abouti à des résultats inattendus pour Bodrogkeresztúr. Dans l'après-midi du 26 avril, l'un des ouvriers de jour, János Subert, a retourné une motte de terre de la taille et de la forme d'un pot au lait et après l’avoir nettoyé, il a découvert un pot soigneusement scellé par une assiette en terre cuite contenant 21 anneaux d'or et 2 plaques d'or. 

Quelques années après la découverte et bien que le contexte historique n’inclinât pas aux recherches, grâce au soutien d'Ernő Széchenyi-Wolkenstein, des fouilles archéologiques purent débuter et permirent d’exhumer 50 tombes d'un cimetière datant de l'âge du cuivre.

Des restes humains des personnes de petite-moyenne taille ont été mis au jour dans le cimetière, les squelettes généralement orientés est-ouest. Les femmes étaient couchées sur le côté gauche, le visage tourné vers le sud, les hommes couchés sur le côté droit, le visage orienté vers le nord et tous avait la tête posée sur un silex. D’après ses recherches, M. Hillebrand a émis la thèse selon laquelle la région de Bodrogkeresztúr était une importante plateforme commerciale à l'époque préhistorique, car les dimensions du cimetière suggéraient la proximité d'une commune importante. Des pierres obsidiennes entassées dans les tombes servaient d’articles de commerce. Les objets en or trouvés sur les défunts témoignaient de la présence d’une culture très avancée. L'or devait provenir de Transylvanie où l'industrie aurifère prospérait à l'époque préhistorique.

Tous les squelettes étaient en position accroupie, d’après Hillebrand, leurs mains et leurs pieds étaient liés car les habitants du village craignaient les revenants.

En outre, plusieurs doubles tombes ont été découvertes suggérant que les défunts avaient été enterrés en même temps. D’après la théorie de Hillebrand, cette découverte induit l’idée que l'épouse ou un esclave aurait suivi son maître dans la mort.

Dans les tombes des femmes, plusieurs rangées de perles en marbre, rondes et plates ont été trouvées autour de la taille d’une défunte. Les archéologues ont trouvé aussi plusieurs roches colorantes qui, une fois humidifiées, servait de peinture jaune. Hillebrand pense qu’ils étaient utilisés soit pour peindre l'argile soit pour le maquillage des femmes.

Lors de l’examen du cimetière, les archéologues ont également trouvé de nombreux récipients en céramique installés devant les visages et les genoux des défunts. Ces objets sont exposés dans la salle suivante.