Salle de présentation de l’histoire de la commune - Le XVIIIe siècle aux multiples facettes
Le XVIIIe siècle aux multiples facettes
À partir de la seconde moitié du XVIIe siècle, les domaines de Bodrogkeresztúr appartiennent à la famille Rákóczi. En 1699, les enfants de Ferenc Rákóczi, Ferenc II Rákóczi et Julianna Rákóczi s’entendent sur la répartition du domaine : Bodrogkeresztúr devenant le domaine de Julianna Rákóczi mariée déjà à cette époque à Ferdinand Aspremont d'origine lotharingienne. Leurs descendants demeurèrent les seigneurs de Bodrogkeresztúr jusqu'en 1945.
Le XVIIIe siècle est la période de l’émergence de la diversité religieuse dans la commune. Alors que dans les années 1600, la commune était plutôt protestante et l'église des catholiques était d’ailleurs utilisée par les calvinistes. Au début du XVIIIe siècle, grâce à la Contre-Réforme, les catholiques ont pu retrouver leur église. Ce n’est qu’à partir de la promulgation de l’Édit de tolérance de Joseph II que la commune disposera d’un temple. Dans son poème sur Tokaj-Hegyalja, András Ember de Debrecen, écrit que les calvinistes étaient contraints de tenir leurs offices religieux dans une maison de vin.
Les premiers fermiers juifs seraient arrivés dans la commune au début des années 1700 et, selon un recensement de 1723, 7 familles juives vivaient déjà dans la commune et tiraient leurs revenus de la viticulture, du commerce et de l’exploitation des tavernes. Il est à noter qu’à la fin du XVIIIe siècle, la proportion des Juifs dans la population totale tournait autour de 7 à 8 %, alors qu’au début du XXe siècle, à l'époque du rabbin Shaye Steiner, cette proportion augmentera à 25 %.
En 1766, la diversité religieuse de la commune s’est enrichie grâce à la création de la Paroisse grecque catholique. C‘est en 1782 qu’a été construite l'église baroque dédiée à St George grand Martyr ; au XIXe siècle, malheureusement, un incendie a endommagé la majeure partie du bâtiment qui n'a été restauré qu'au XXe siècle.