Salle de présentation de l’histoire de la commune - Bodrogkeresztúr, le bourg

Bodrogkeresztúr, le bourg

Les archives cadastrales de 1517 et de 1520 mentionnent déjà Bodrogkeresztúr comme bourg avec une population dépassant celle de Tokaj. Les habitants vivaient sous la menace permanente des combats turcs-autrichiens-hongrois. Selon un recensement de 1567, on évoque le bourg comme commune ruinée par les Turcs. En 1604, c’est toute la population qui doit fuir devant les soldats autrichiens. C’est lors d’une de ces fuites que le Livre de codes juridiques du bourg a disparu et qu’en 1607, il a été réécrit de mémoire, par le conseil municipal.

Au XVIIe siècle, le bourg avait le droit du glaive, mais la commune n’a jamais eu à l’exercer.

Pendant longtemps, Bodrogkeresztúr était connue pour les foires nationales qu’elle tenait les jours de Matthias, de la Sainte-Trinité, de Barthélemy et de Catherine.  Elles couraient en général sur 8 à 10 jours, pour aller parfois jusqu’à 14 jours. Des marchands de Venise, Vienne, Prague, Varsovie, Lemberg, Kiev, Constantinople avaient des entrepôts permanents dans le bourg pour aisément pouvoir satisfaire les gens fréquentant ces foires. Dans la première moitié du XVIIIe siècle, des marchands juifs de Pest se rendaient eux aussi régulièrement aux foires et la commune avait également le droit de tenir marché plusieurs jours par semaine.

Avec le développement des autres communes de la région, la réputation de ces foires a lentement décliné, toute en conservant une certaine importance jusqu’à la première moitié du XXe siècle.

Le trajet commercial national Debrecen - Tokaj - Kassa passait par Bodrogkeresztúr favorisant d’autant foires et marchés. D’après les légendes, les brigands qui s’attaquaient aux marchands et à leurs marchandises, se terraient du côté du virage Lebuj, entre Bodrogkeresztúr et Tokaj.